Selon un sondage réalisé par Mediartis.com en Mai 2019 : 82 % des Français ignorent que leur voix constitue une donnée personnelle à part entière, comme leur adresse, leur empreinte digitale ou leur numéro de téléphone.
Afin d’en savoir plus, Voxing Pro a interrogé les comédiens voix inscrits sur son site, eux qui utilisent tous les jours leur voix dans un contexte professionnel.
Le sondage diffusé sur voxingpro.com en juin 2019 est fondé sur 163 réponses individuelles de comédiens voix professionnels. Retrouvez ci-dessous les résultats obtenus avec notre analyse.
Pourtant, selon la CNIL, une donnée personnelle regroupe « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable ». Le groupe des pays européens en charge de ces questions avait d'ailleurs bien précisé que « les données constituées par des sons et des images méritent […] d'être reconnues comme des données à caractère personnel » (source).
Au contraire ! La voix - comme toute donnée biométrique - est une donnée personnelle sensible et doit être protégée par un traitement spécifique dans les entreprises. Et c’est d’autant plus vrai pour les données voix utilisées dans le cadre professionnel. D’autant qu’avec une industrie dont on craint qu’elle ne se tourne vers les voix de synthèse, les voix des artistes doivent être plus que jamais protégées.
Si la collecte des données voix doit être encadrée dans le but précédent évoqué de protection, elle doit aussi permettre aux comédiens de vérifier l’exactitude et l’adéquation des enregistrements de leurs voix qui les représentent dans le métier. Car un comédien qui a transmis à un instant T ses extraits de voix à un producteur dans un but de démarchage, ne sera peut être plus d’accord pour leur utilisation dans les castings 3 ans après.
Des extraits trop anciens, dont le style est daté, sa voix qui évolue en timbre ou en tessiture... différents facteurs peuvent jouer pour que les extraits ne soient plus en accord avec l’image vocale qu’il souhaite montrer. Or grâce au RGPD, les comédiens ont la possibilité légale de connaître leurs données, les sociétés qui les détiennent et d’interagir avec eux en toute transparence.
Nous voyons ici que la plus grande crainte est l’utilisation frauduleuse de leur voix et que l’envie la plus nette concerne directement le métier : qui a des extraits de ma voix va refléter qui a de l’intérêt pour mon travail. car les artistes se sentent toujours très éloignés du point de décision qui influe sur leurs vies professionnelles et au-delà, sur leur vie tout court.
Toutes ces phrases sont vraies ! Le RGPD rappelle que le traitement des données personnelles, c’est à dire le fait même de stocker des voix, induit que vous les personnes concernées par ces données personnelles doivent être en tout premier lieu :
Des obligations qui sont comme on le voit ici, peu connues des comédiens.
Nul doute que le RGPD va faire évoluer les habitudes de travail et que toute l’industrie audiovisuelle va très vite s’emparer de ce sujet : producteurs, studios, directeurs artistiques et autres sous-traitants de la voix, mais également les majors, les producteurs et les éditeurs qui partagent les risques portés par leurs sous-traitants.
Car les risques de sanction n’ont jamais été si forts et si les petites sociétés peuvent se croire relativement peu concernées par le processus, leurs clients, qui peuvent écoper d’amendes pouvant aller jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaire ou 20M€, vont vite les rappeler à l’ordre. La première condamnation concernant les bases de données de voix a d’ailleurs eu lieu récemment et cette base a dû être totalement supprimée !
La plateforme Mediartis.com propose aux détenteurs de base de données voix, producteurs, studios, DA, éditeurs ou majors, de répondre à toutes les obligations du RGPD pour eux et d’assurer ainsi les droits des artistes concernés tout en protégeant leurs données.