D'abord Producteur puis Directeur Artistique, c'est par un heureux accident que Stéphane a basculé de l'autre côté du micro. Et depuis, impossible de l'en déloger !

Pourquoi et quand avez-vous décidé de devenir comédien-voix ?

Je ne l'ai pas vraiment décidé, au départ. Je parle plutôt d'un heureux concours de circonstances. J'étais depuis très longtemps fasciné par les voix, qu'elle soient parlées ou chantées, et j'ai eu le plaisir de travailler avec de nombreuses voix très célèbres lors de précédentes expériences en tant que producteur et DA. J'ai toujours aimé "m'amuser" au micro pour faire des "voix témoin".

Un jour, en 2017, alors que je devais initier un casting pour renouveler les voix d'une chaîne de télévision, je me suis glissé incognito dans la sélection sans réelle attente, ni conviction. Et alors que j'avais fini ma mission, je pars en vacances et on me rappelle pour me dire que j'ai été choisi par la chaîne "à l'aveugle" pour devenir la nouvelle voix antenne. J'ai alors pris la chose avec sérieux et me suis mis au travail sans relâche pour m'améliorer et acquérir ma légitimité de comédien (cours de chant et formation de l'acteur).

Au-delà du talent, que faut-il pour travailler dans ce secteur ?

De la passion avant tout !

Qu'est-ce qui vous a le plus aidé à devenir comédien ?

• Beaucoup de travail : il m'a fallu apprendre à apprivoiser, et mon jeu, et mon corps et ma voix.
• De la passion et de l'envie.
• De l'observation : j'aime assister en spectateur aux séances d'enregistrement pour regarder/écouter mes confrères et consœurs au travail. On apprend toujours énormément des autres. C'est très inspirant.
• De l'écoute : il faut toujours savoir être disponible et à l'écoute des attentes et directives des DA et des clients. Il faut toujours se remettre en question et ne pas rester buté sur sa propre vision d'un projet.

Comment développez-vous une voix pour un personnage ou un projet ?

L'imaginaire. Il faut se laisser habiter par le personnage et oublier sa propre enveloppe corporelle. La créativité fait le reste et la voix s'installe d'elle-même. C'est une démarche très enfantine. On n'emploie pas le verbe "jouer" par hasard dans notre métier...

Quel projet voix a été le plus amusant dans votre carrière ?

J'ai eu un véritable plaisir à faire la VF d'un audio-guide pour un musée en Allemagne où, bien évidemment, je n'avais jamais mis les pieds. Outre l'approche pédagogique du sujet dont je ne connaissais pas grand chose avant (les pierres précieuses) et que j'ai adoré, je me suis amusé à jouer le guide qui doit donner des indications dans un lieu qu'il n'a jamais exploré. L'imaginaire, une de fois de plus m'a été très utile...

Que recommanderiez-vous à un débutant dans le milieu ?

Observez beaucoup, assistez à plein de séances, et rencontrez, rencontrez et rencontrez le maximum de gens pour bien connaître et mesures les attentes et contraintes de chacun.

Des cours, formations, livres ou programmes à recommander ?

Pour ma part, j'ai opté pour le Cours Florent qui est très complet. Mais il existe bien sûr plein d'autres écoles où on apprend à maîtriser, à la fois, son jeu, son placement vocal, son corps et tous les autres outils nécessaires à notre métier. Je recommande aussi vivement des cours de chant en complément pour une véritable maîtrise technique de la voix.

Avez vous un ou une comédienne de référence ?

Un seul ?! Non, il y en a énormément... Mais si je ne dois en citer qu'un qui m'a fait particulièrement rêver car j'adore et chanter et jouer, c'est Richard Darbois. Notamment parce qu'il m'a épaté avec son magistral "Génie" dans Aladdin où il prête sa voix parlée et chantée ; mon rêve ultime.

Avez-vous des projets ou des souhaits prévus dans un avenir proche?

Je travaille très dur aujourd'hui pour pouvoir bientôt, je l'espère, rejoindre les plateaux de doublage. Mais pas de projets précis, malheureusement. Je n'ai pas dit mon dernier mot !

Retrouvez Stéphane Lecallo, sa voix et son expérience sur sa page Voxing Pro